Enfin une belle tempête !
Je n'avais encore jamais eu l'occasion d'être en bonne position et au bon moment présent pour faire des photos, cette fois je ne suis pas déçu !
Les conditions de prises de vues ne sont guère confortables, le matériel n'aime pas trop les embruns, moi non plus !
Le vent est moins fort à ce moment là mais encore violent en rafale.
Je suis rejoins par un autre photographe, Stéphane, https://www.flickr.com/photos/stephanegachet/, nous faisons connaissance dans l'attente de la bonne lumière qui tarde à arriver.
Fin d'après-midi et enfin le soleil perce au travers des nuages pour un magnifique moment. De belles vagues et une jolie lumière rasante sur les rochers nous offrent un super spectacle, ça mitraille de partout, lui Canon moi Nikon mais je ne lui en veut pas :) nous passons un bon moment...
En traitant mes photos, une pensée et surtout une interrogation me traverse l'esprit, comment les peintres venus ici pour immortaliser cette cote sauvage faisaient-ils pour travailler dans de pareilles conditions ?
« Je suis dans un pays superbe de sauvagerie, un amoncellement de rochers terribles et une mer invraisemblable de couleurs ; enfin je suis très emballé quoique ayant bien du mal, car j’étais habitué à peindre la Manche et j’avais forcément ma routine, mais l’Océan, c’est tout autre chose »
Ainsi décrivait Belle-île, Claude Monet, dans une lettre à son ami Gustave Caillebotte, à l’occasion de son séjour sur l’île en 1886. Il y a longuement peint la côte sauvage, livrant à la postérité 39 toiles comptant parmi les plus belles du courant impressionniste.
Il travaille énormément et ce tous les jours quel que soit le temps.
« J’ai reçu tant de grêle que ce soir la figure et les mains me font encore mal et par moment je craignais que mes toiles ne soient crevées ».
À Port Domois, les pêcheurs s’étonnent de voir un homme, costumé comme eux, en ciré, équipé de lourdes bottes, acharné à peindre, malgré les rafales de vents et parfois même les tempêtes !